10 hours ago
Rentrée sociale : plusieurs syndicats vont décider la semaine prochaine des modalités de leur mobilisation
La CGT et FO, notamment, réuniront leurs instances internes pour décider des actions qu'elles mèneront, alors que plusieurs fédérations syndicales rejoignent l'appel à «tout bloquer» le 10 septembre.
À quoi ressemblera la rentrée sociale ? Plusieurs syndicats, dont la CGT et Force ouvrière, réuniront la semaine prochaine leurs instances internes pour décider des actions qu'elles mèneront, alors que plusieurs fédérations syndicales rejoignent l'appel à «tout bloquer» le 10 septembre, mouvement lancé sur les réseaux sociaux, a-t-on appris jeudi. Les militants «sont dans l'attente», «ils nous appellent et nous demandent quand on va décider» des actions qui seront menées en réponse aux économies budgétaires présentées par le premier ministre mi-juillet, affirme Patricia Drevon, secrétaire confédérale de Force ouvrière.
Dès fin juillet, FO avait déposé un préavis de grève à compter du 1er septembre, emboîtant le pas à la CGT qui avait appelé à la mobilisation après ces annonces. Lundi, Force ouvrière se réunira pour décider de ses actions et donner mandat à son secrétaire général, Frédéric Souillot, avant l'intersyndicale prévue le 1er septembre.
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Interrogée sur la participation de FO à l'appel à «tout bloquer» le 10 septembre, mouvement lancé hors des centrales syndicales, Patricia Drevon rappelle que «c'est l'intersyndicale qui arrêtera sa date et définira les modalités d'actions». Mais «il y aura forcément une journée d'actions», assure-t-elle. Contactées par Le Figaro, la CFDT et la CGT assurent que leurs positions seront connues après leurs instances de rentrée.
«Une rentrée un peu corsée»
Sans attendre, plusieurs unions départementales et fédérations de la CGT, dont celles de la chimie et du commerce, et de Solidaires - SUD Rail et Sud Industrie - ont d'ores et déjà prévu de mobiliser le 10 septembre, pour l'appel à «tout bloquer» qui est cependant loin de faire l'unanimité au sein des dirigeants syndicaux, selon des responsables qui ont requis l'anonymat. Pour Thomas Vacheron (CGT), «on doit s'organiser collectivement, parce que pour mettre la France à l'arrêt, ça passe notamment par la grève, et on doit s'organiser dans l'entreprise».
«On s'attend à une rentrée un peu corsée », commente Julie Ferrua, co-déléguée générale de Solidaires. «Solidaires se réunira en instance nationale mercredi» pour arrêter «sa position sur le 10 septembre». «Est-ce qu'on s'engage ? Si oui, comment ? On met à disposition du matériel (...) des mégaphones, sonos, on aide à des locations de camions, on dépose des préavis de grève dans les entreprises où on est sollicités ? On appelle à la grève ?», égrène-t-elle.
Après l'annonce de près de 44 milliards d'euros d'économies, passant notamment par la suppression de deux jours fériés, le gel des pensions et prestations sociales, une nouvelle réforme de l'assurance-chômage ou la possibilité de monétiser la cinquième semaine de congés payés, l'appel à bloquer la France le 10 septembre a été relancé avec vigueur sur les réseaux sociaux et messageries. Un appel soutenu par la LFI, le PCF et EELV notamment.